Située à l'Est de l'Europe, la Slovaquie confie son destin à deux cultures, slave et de l'Occident, qui s'y affrontent et s'y mélangent. Même le paysage, qui d'habitude ne possède pas de penchants politiques, hésite entre les deux. Les étendues du pays, rappellent autant la plaine morave qu'elles annoncent les steppes d'Ukraine. Dans les grandes cathédrales du gothique allemand, vous allez trouver des icônes slaves. Et la langue aux sonorités bien slaves, qui emprunte pourtant beaucoup à l'allemand.
En 883, après l'unification des principales tribus slovaques, se constitua l'Empire de la Grande Moravie sous l'autorité du souverain Mojmir 1er. La première mention de Bratislava dans les textes historiques remonte à 907 où elle est nommée Brezalauspurc. Au cours du 10ème et 11ème siècles, ce territoire devint progressivement le siège de l'État de Hongrie. Au cours de plus d'un siècle, l'État de Hongrie naissant adopta de nombreux éléments du système politique de la Grande Moravie, il s'inspira beaucoup de sa culture et même de sa langue. Dans la seconde moitié du 11éme siècle, le roi de Hongrie Salomon résida au château. En 1189 y séjourna Fridich I Barbarossa (Barbe Rousse), empereur romain et germanique, qui rassembla les participants de la 3éme croisade. Au 13éme siècle la ville naissante changea souvent de propriétaire. En 1291, Mathias Tchak de Trencin, chef du Comitat de Bratislava et de Trencin, chassa le duc Albrecht de Styrie et acquit la commune pour le roi de Hongrie. La même année, le roi André III attribua à la commune tous les privilèges municipaux qui garantissaient à la ville l'indépendance, l'autonomie avec le droit d'élire le bourgmestre, différentes exonérations et le droit au commerce libre. La situation avantageuse aida la ville à devenir, après les invasions turques, la capitale de la partie Habsbourg de la Hongrie en 1536.
Bratislava. Edition 2004-2005
Auteur(s) : Martin Sloboda
Paru en mars 2005
Broché / 41 pages.
Poids | 0,35 kg |
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