Khrouchtchev : Rapport secret sur Staline 20e congrès soviétique

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Titre : RAPPORT SECRET SUR STALINE AU 20EME CONGRES DU PC SOVIETIQUE

Auteur : Nikita Khrouchtchev
Editeur : IVREA (EDITIONS)
103 pages
Isbn : 2-85184-204-8 / Ean 13 : 9782851842046

Ce rapport a été « secret » car il a été totalement caché aux masses d'URSS.

Il a par la suite même été totalement nié par la direction soviétique, alors que les Etats-Unis d'Amérique l'imprimaient un mois après et le diffusaient dans le monde entier.

Ce qui amènera la situation cocasse de partis communistes d'Europe niant ce rapport et l'attribuant à la CIA.

Ce n'est qu'en 1988 que le PC d'URSS reconnaîtra que le rapport secret a bien existé!

Ce rapport a donc été lu lors d'une réunion secrète le soir du dernier jour du 20ème congrès du Parti communiste d'URSS, après que ce congrès se soit terminé.

Commencé le 14 février 1956 et se terminant le 24 février, il y a 50 ans, le congrès n'a pas contenu une seule critique de Staline.

De la même manière, alors qu'il affirme en pratique le contraire économiquement et politiquement que le 19ème congrès, auquel a participé Staline, le 20ème congrès ne critique pas ce congrès précèdent.

Le seul aspect critique tient dans une phrase tiré du rapport politique de Kroutchtchev affirmant que « Ces derniers temps dans le Parti, la direction collective et la démocratie dans la société, les lois de l'URSS ont été très souvent blessées. »

C'est donc le soir du 24, alors que le congrès est terminé, que Kroutchtchev lit un « rapport secret » intitulé « Sur le culte de la personnalité et ses conséquences », lecture faite au nom de l'ensemble du comité central élu au 20ème congrès.

Il va de soi que le comité central venant d'être élu ne pouvait rédiger ce document aussi rapidement; Kroutchtchev a attendu le moment favorable pour pouvoir le faire. De la même manière, Kroutchtchev en a profité pendant les trois années passées depuis la mort de Staline pour renouveler au maximum les postes importants et mettre brutalement de côté des figures historiques comme Béria, Molotov, Kaganovitch.

Le document affirme que Staline a mené une répression inutile, qui tenait uniquement à son caractère personnel.

Selon le rapport, il n'y avait plus de classes ennemies en URSS au moment où est formé le concept d'« ennemi du peuple » (attribué faussement à Staline) ; l'ensemble des répressions menées n'a tenu qu'au caractère malade, « hystérique », « nerveux », « paranoïaque », etc. de Staline.

De même, Staline n'aurait rien géré durant la guerre avec l'Allemagne hitlérienne car il était démoralisé, la rupture avec la Yougoslavie de Tito tenait à son caractère, Staline n'aurait connu la réalité de la Russie que par les films, il aurait planifié les plans militaires sur une mappemonde, etc. etc.

Toutefois, selon Kroutchtchev, Staline pensait faire le bien des gens, « Selon lui ces actes servaient les intérêts du Parti, des masses travailleuses, la fondation des conquêtes de la révolution. C'est là qu'est la grande tragédie! »

Une précaution oratoire que Kroutchtchev ne pouvait éviter, lui qui comptait procéder pas à pas.

Car il va de soi que ces accusations visant à faire d'un homme un « bouc émissaire » ne consiste qu'en une manoeuvre politique.

Quiconque connaît l'histoire de l'URSS sait que toutes les décisions politiques et économiques prises par le PC d'URSS peuvent être largement connues par les documents des différents congrès, que ce soit le conflit avec les Koulaks ou la critique du trotskysme. Contrairement aux arguments fantasmatiques des trotskystes, Staline ne niait pas leur existence, mais au contraire n'a jamais cessé d'en parler et d'être le premier à expliquer ouvertement leurs thèses et à y répondre.

Si Kroutchtchev agit ainsi, c'est pour dépolitiser la question de Staline, car il est opposé au système en vigueur en URSS.

Il est un partisan du capitalisme et ses partisans doivent conquérir un par un les postes de direction en URSS, tout en endormant les masses.

Voilà pourquoi le rapport a été secret.

Ce n'est d'ailleurs qu'au 22ème congrès, en octobre 1961, que Kroutchtchev osera publiquement attaquer Staline, pour faire passer un changement du programme du Parti ainsi que la réhabilitation des partisans du capitalisme combattus à l'époque de Staline.

Ce n'est ainsi que 5 ans après le rapport secret que Kroutchtchev osera faire enlever le corps de Staline du mausolée de Lénine.

Le nom de Staline disparaît alors, il n'est plus mentionné dans les livres, il n'est cité nul part, même pas pour l'histoire de la seconde guerre mondiale impérialiste.

Staline disparaît, devenu le synonyme de quelque chose rejeté à la fois par l'URSS de Kroutchtchev et le monde capitaliste.

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