PLUIE ET SOLEIL suivi de MÉDITATION À ZAGORSK [1968], trad. du russe par Jean Cathala , préface de Jean Cathala,
236 pages, 140 x 205 mm.
Collection Littératures soviétiques, Gallimard -rom. ISBN 207026954X.
En remettant la terre au paysan, la révolution d'Octobre avait enlevé sa raison d'être à une tradition plus que séculaire des lettres russes : la défense du moujik. La collectivisation aggrave la rupture : dans les mois qui suivent la mort de Staline, de la misère des campagnes renoue le fil d'une littérature paysanne qui, en réaction contre les églogues moralisantes, dit la peine des hommes et cherche les racines du mal. Valentin Ovietchkine fait figure de précurseur avec les Journées d'un district, œuvre commencée dès 1952 et achevée en 1956. D'autres essais reprennent ce thème et le développent : la grande enquête des Carnets paysans publiée par Ephim Doroch dans la revue Novy Mir de 1954 à 1970. Au cours de cette période, les romanciers peignent d'abord la situation misérable, proche du servage, qu'ont connue les paysans sous Staline et jusqu'à la fin des années 1950.
L’oeuvre d’Ephim Doroch (1908-1972) est ancrée au coeur même du monde paysan russe.
Poids | 0,35 kg |
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