En 1915-1916, plus d'un million d'Arméniens sont déportés et massacrés par le gouvernement jeune-turc. Malgré l'effondrement de l'Empire ottoman, allié de l'Allemagne et de l'Autriche, au lendemain de la guerre, aucun " procès de Nuremberg " ne châtie les auteurs du Premier génocide du XXe siècle. La fédération révolutionnaire arménienne (Dachnak) décide alors de rendre justice elle-même. Des militants chargés d'exécuter les responsables majeurs du carnage se lancent sur leurs traces à travers toute l'Europe. Archavir Chiragian (1900-1973) est à la fois le témoin du génocide et l'acteur de la longue traque qui s'ensuivit. Il rapporte, dans ses souvenirs, comment, âgé dune vingtaine d'années, il a pourchassé, à Rome, l'ex-Premier ministre du gouvernement jeune-turc et, à Berlin, l'idéologue du mouvement, tous deux en tête de la liste noire dressée par les victimes de l'extermination. De capitale en capitale, de train en train, de service secret en service secret, ce roman vrai d'une vengeance froide se lit avec émotion et passion. Un témoignage unique qui peut figurer en bonne place dans la littérature concernant le terrorisme. Non point du terrorisme aveugle et publicitaire tant pratiqué aujourd'hui, mais terrorisme du dernier recours au nom d'une collectivité, dans le droit fil de la tradition du tyranicide.
Biographie
Auteur (avec Yves Temon) de 1915, le Génocide des Arménien, aux éditions Complexe en 2006, Gérard Chaliand, dans sa présentation fournit les données d'un dossier qui reste ouvert et situe le contexte historique des événements relatés.
La Dette de sang. Un Arménien traque les responsables du génocide 1921-1922
Auteur : Archavir Chiragian, Gérard Chaliand, Annick Pélissier (Traducteur)
Paru en mai 2006
Editeur : EDITIONS COMPLEXE
Isbn : 2-8048-0096-2
Caractéristiques : 332 pages
Dimensions : 12,0cm x 18,0cm x 1,8cm.
Poids | 0,29 kg |
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