Kis Danilo : Jardin, cendre

6,24

Plus que 1 en stock

UGS : 2070251268 Catégorie : Étiquettes : , , , ,

Hiroshima, 6 août 1945.
Dans le petit matin frais, l'Enola Gay ouvre ses soutes et largue la première bombe atomique de l'histoire. Anton Böll, savant d'origine allemande passé aux EtatsUnis en 1943, avait été accueilli par Oppenheimer dans le désert de Los Alamos pour participer à la mise au point de cette arme. Devenu conférencier, il s'efforce cinquante ans plus tard de persuader une dernière fois ses auditeurs que cet holocauste fut un moindre mal lorsque Emiko, victime d'Hiroshima, qui avait six ans à l'époque et y a perdu parents et frère, le prend à témoin.
Réalisatrice de documentaires, elle entreprend de faire un film sur la bombe et surgit dans la vie d'Anton au moment où celui-ci va perdre sa femme, Sophie Heinemann, elle-même rescapée des convulsions de l'Europe sous le nazisme. Emiko devient l'instrument d'une confrontation intime du vieil homme avec son passé et découvre avec stupéfaction ce que son propre destin lui doit. Jouant avec virtuosité sur les époques et les points de vue, Le jardin de cendres, roman lyrique et inspiré, compose une œuvre littéraire majeure.

Le 15 octobre 1989 mourait à Paris, dans l’indifférence à peu près générale, l’un des romanciers les plus singuliers de la seconde moitié du XXe siècle. Son nom ? Danilo Kiš. Il était yougoslave (et tenait à ce terme) ; de nombreux écrivains, de par le monde, de Joseph Brodsky à Milan Kundera, l’estimaient au plus haut point ; il venait même, à quelques voix près, de frôler l’obtention du prix Nobel de littérature. Mais son audience, dans la France où il résidait, n’en demeurait pas moins restreinte, presque confidentielle.

Danilo Kis (né à Subotica (à la frontière yougo-hongroise / Voïvodine) en 1935, d’un père juif hongrois, qui mourra à Auschwitz, et d’une mère monténégrine / mort à Paris en 1989) a tissé son œuvre d'une profonde réflexion sur les totalitarismes du XXe siècle tant communiste que fasciste.

En 1939, à l’âge de 4 ans, il est baptisé à l’église orthodoxe de Novi Sad, en Voïvodine (province du nord de la Serbie) – baptême avant tout destiné, d’évidence, à le protéger des persécutions antisémites qui s’annoncent. Après les tragiques « journées froides » de Novi Sad, en janvier 1942 (massacre des Juifs et des Serbes de Voïvodine par les fascistes hongrois), il vivra, jusqu’à l’âge de 13 ans, dans le village natal de son père – figure centrale de trois de ses romans –, déporté à Auschwitz, d’où il ne reviendra pas.

En 1947, Kiš est « rapatrié », avec sa mère, au Monténégro, où il passe ses années de lycée.

Danilo Kiš a vécu enfant en Hongrie, passé son adolescence au Monténégro et étudié à Belgrade. Ayant éprouvé dans sa chair et dans celle des siens le nazisme et le stalinisme, il a tenté, sa vie durant, de les explorer sans pathos.

Dans ces récits d'inspirations autobiographiques, ce styliste remarquable évoque l'oppression nazie et Les premiers chagrins du jeune narrateur dans un monde en voie de disparition. Kis est notamment l'auteur de Un tombeau pour Boris Davidovitch (Gallimard, 1979).

Poche: 213 pages
Editeur : Gallimard (23 mars 1983)
Collection : L'Imaginaire / Sodis
Langue : Français
ISBN-10: 2070251268
ISBN-13: 978-2070251261

Informations complémentaires

Poids 0,35 kg